Beasts To Be Carried
Duo dansant - 2020
... Notes ...
Nos natures sauvages ; l'essence de la bête en nous. Compassion, tendresse, intuition primaire, rugissement cinglant, force, vulnérabilité, sagesse, férocité... co-existences, co-relations. Décoloniser l'humain, décoloniser l'animal, "Libérez la bête !" (Casey).
Pendant ses dernières années, l'écrivain poète peintre et critique d'art John Berger dessinait ce qu'il appelait des « textes » inspirés de la nature : « Cela fait quelques temps que je me demande si les formes de la Nature – un arbre, un nuage, un fleuve, une pierre, une fleur – peuvent être perçus et considérés comme des messages. Des messages qui ne peuvent pas être verbalisés, et qui ne s'adressent pas particulièrement à nous. Est-il possible de « lire » les formes de la nature comme des textes ? (...) En traçant ce texte, je m'identifie physiquement à l'objet que je dessine et à la langue maternelle inconnue, sans limite, dans laquelle il est écrit. »
« Langue maternelle inconnue, sans limite », serait-ce là aussi une définition pour « sauvage » ?
Qui porte qui ?
Pourrait-on imaginer un retournement des rôles entre l'Humanité et la Terre ? Jusqu'à présent, c'est la Terre qui porte l'Humanité. Peut-on imaginer que s'organise une sorte de "transfert de compétences" afin qu'à terme le rôle de porteur devienne celui de l'Humanité ?
Résidence-labo de novembre 2020.