DANSE ET VOIX - SOLO - AU PLATEAU ET EN D'AUTRES LIEUX - 2020 - 30 min
en diffusion
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Cette suite chorégraphique se fond au décor de ce qui est déjà là. Elle en fait un espace intime, où se fabriquent des histoires. Le sujet de ces histoires est le langage : le langage que nous employons pour entrer en relation, le langage de ce qui nous entoure ; les formes et modes multiples de langage, et notre relation à ces multiples formes. Où en est-on avec notre capacité à être touchés par ce que la vie livre à nos yeux, à nos oreilles, à notre nez, à notre peau ? Où en est-on avec notre capacité à recevoir, à accueillir, y compris ce qui nous est moins familier ? Est-il toujours nécessaire de comprendre ? Accueillir, et composer avec l'ensemble – les choses, les gens, les anges...
"Cette minute de la vie du monde qui passe, peins-la tel qu'elle est." Paul Cézanne





CRÉDITS
Conception-jeu : Laëtitia Lanoë
Regard sur la dramaturgie : Simon Tanguy
Conception tenue : Mélanie Clénet
Production déléguée : Les Productions Libres
Coproduction : Domaine départemental de La Roche Jagu
Accueils Résidence : Théâtre du Bas Chemin / Vis Comica, Quessoy - Domaine Départemental de la Roche Jagu, Ploezal, Théâtre Robien, Saint Brieuc.
Soutiens studio : Réservoir Danse / Le Garage, Rennes - Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne FAIR-E, Rennes
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Avec les Choses - Avec les Anges a reçu l'aide du Conseil Départemental des Côtes d'Armor,
de Saint Brieuc Armor Agglomération.
Remerciements à l'équipe enseignante éducation physique du Lycée Bréquigny de Rennes et à leurs élèves de seconde (sorties de fabrique 2019), ainsi qu'à Cécile Parinet.
DATES
10 déc 20 > PREMIÈRE - Théâtre du Bas Chemin - Cie Vis Comica - Quessoy - 22
5 juillet 21 > Une Partie de Campagne - Jardin du Théâtre du Bas Chemin - Quessoy - 22
18 juillet 21 -15h &17h > In Situ - Jardins du château - Domaine Départemental de la Roche-Jagu, à Ploëzal -22
9 juin 23 > Centre Culturel L'Agora - Le Rheu -35
9 sept 23 > L'Assemblage, Festival d'Art en Paysage - Jupilles -72

... DES ORIGINES
«Il y eut une époque au cours de laquelle j'ai beaucoup observé un peintre travailler dans son atelier, -les couleurs, la matière, la transformation de l'œuvre, son geste, ses temps de recul, les réussites, les pertes. En 2018, je fus invitée par le Musée Pierre Manoli (sculpteur de métal, 1927-2001), à concevoir une performance chorégraphique solo parmi les œuvres de Manoli, dans le jardin du Musée qui était aussi de son vivant son atelier. Comme moteur pour cette réalisation, j'avais choisi de me charger de la démarche de fabrique de cet artiste, c'est à dire de me charger de ce que je ne voyais pas. Ceci m'était accessible à travers ses œuvres, des données documentaires et par le lieu qui restait encore fortement imprégné. Au sujet de Manoli, m'était arrivée cette phrase, comme un constat : « Il compose avec les choses et avec les anges ; l'artiste au travail ne choisit pas son camp. »
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Il y eut une période durant laquelle j'ai beaucoup écouté des artistes de tous champs parler de leur fabrique ; parler de comment ils traitent avec l'opacité de l'acte créatif, tenter de formuler les états qu'ils traversent, leurs obsessions, leurs moteurs, leur manie, leur engagement, leurs procédés, le rapport à leur média, à l'œuvre en fabrique, leur relation à celui qui reçoit. J'ai observé ou deviné les corps, écouté ou deviné les voix qui mettent en mots ces phénomènes qui sont presque de l'ordre de l'indicible, ces élans profonds, qui parlent aussi tellement de la vie.
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Lors de nombreux travaux de transmission, j'ai pratiqué avec des personnes de tous âges-de tous milieux et, à priori, assez éloignées de la danse ou de toute pratique artistique. J'ai observé les déplacements et ouvertures qu'il revient d'activer ensemble, et l'impact de ces activations.
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De tout cela arrive le désir de créer une pièce qui traite des dispositions au sensible à l'œuvre dans l'acte créatif, et la curiosité de chercher à les traduire en procédés chorégraphiques et performatifs, dans une forme solo. Cette forme solo naviguerait autour de la figure de l'artiste ; elle partagerait de celui-ci les manières d'appréhender les choses et le monde, et interrogerait nos propres façons d'opérer dans la vie de tous les jours. Elle serait tout autant un simple prétexte pour poser ensemble un temps agissant sur nos perceptions et notre rapport poétique à ce qui se passe ; une manière de se redire la nécessité d'y faire place, plus de place, en nous-même et donc dans le monde. » L.L.