Laëtita Lanoë conduit un atelier de six semaines pour les CM1, en collaboration avec le photographe Richard Louvet  + .

 

Les élèves commencent par étudier et écrire des haïkus en classe avec leurs enseignantes. Ils saisissent très vite comme la finesse de cet art poétique puise dans ce qui nous est le plus proche, le plus familier : le réel, le quotidien, la vie qui passe.

 

L'alliance sensation-mouvement est la lanterne qui guide l'expédition chorégraphique. Les séances se déroulent en extérieur et en intérieur. Porter l'attention sur la sensation à travers le mouvement dansé le débarrasse presque automatiquement de ce qui peut lui être superflu. Cela donne accès à une sincérité-spontanéité touchante et porteuse d'émotions poétiques. La démarche est poussée en réduisant la quantité d'actions, allant jusqu'aux micro-mouvements, presque imperceptibles. C'est par cette entrée que les enfants font l'expérience de leur créativité et de ce qui est aussi recherché à travers le haïku: la grandeur du tout petit, la richesse du simple, une réelle densité à travers la forme légère.

 

Parallèlement, la poésie est diffusée dans la commune. Chaque semaine, les enfants partent distribuer en boîte à lettres leurs courts poèmes imprimés sur petits cartons ou les collent en lettres adhésives dans des endroits de toutes natures, que les habitants fréquentent quotidiennement.

 

Au cours des balades hebdomadaires, ils exercent leur regard autrement. Ce sont des occasions toutes particulières pour capter par les sensations et s'attacher aux micros-détails qui composent un territoire à priori si familier.

Les enfants plongent alors dans le microcosme de petits cailloux trouvés sur les chemins. Ils les choisissent pour leur forme, texture, couleurs et composent des mini-sculptures à l'équilibre fragile. Les sculptures sont photographiées en macro-photographie; elles prennent ainsi un aspect monumental.

 

Restitution vendredi 7 avril 2017 à l'Espace Grand Clos de Saint Domineuc.